Après Apple et Google, c’est au tour d’un nouveau géant du Web (les fameux GAFA) de se lancer dans le marché des bracelets connectés. Avec le Halo, Amazon propose en effet, pour le moment uniquement aux États-Unis, un bracelet assez atypique dans la mesure où il est couplé à un abonnement mensuel. Tourné vers le sport et la santé, il intègre nativement bien plus de fonctions que ce que proposent des bracelets connectés plus classiques.
Un « smart bracelet » geek et chic
Esthétiquement parlant, le Halo de Amazon est très réussi. Ce bracelet en polyester, nylon et élasthanne est volontairement dépourvu d’écran, Amazon justifiant ce choix pour la volonté d’éviter au maximum les distractions. Pour le configurer et le personnaliser, il faudra donc passer par une application Android et iOS (iPhone) associée. Compact et léger (moins de 25 grammes suivant la taille du bracelet), le Halo est techniquement évolué. Malgré son poids plume, il est pourvu de différents capteurs dont un thermomètre, une LED, un accéléromètre, un cardiofréquencemètre et même deux micros.
Compatible avec le Bluetooth 5.0, le Halo peut être porté par tous les temps, vu qu’il est annoncé comme étanche jusqu’à 50 mètres (5 atm). Les amateurs de nage pourront donc l’utiliser sans crainte de l’abimer. Notons enfin toujours sur le plan technique qu’il est dépourvu de fonctions pourtant basiques comme le GPS, le Wi-Fi ou la 3G/4G. Il est donc nécessaire d’avoir toujours un smartphone avec soi pour l’utiliser (même pendant des séances de sport). Côté autonomie, l’absence d’écran joue en sa faveur : comptez jusqu’à une semaine en utilisation continue (2 jours en activant la fonction Tone qui analyse en permanence votre voix pour détecter votre humeur) pour un temps de charge de 0 à 100 % en 90 minutes. Le Amazon Halo est livré avec un « clip » qui vient se connecter au bracelet et qui permet de le recharger par USB. Il n’y a donc pas de recharge par induction (sans fil). Dommage.
Un abonnement mensuel obligatoire
Sur le plan logiciel cette fois, c’est donc du côté du smartphone qu’il faut se tourner. Le Amazon Halo possède de nombreuses fonctions propres à tous les bracelets connectés mais il en possède deux totalement nouvelles, voire innovantes : « Body » et « Tone ». La première utilise la caméra du smartphone pour prendre une empreinte 3D de votre corps et calculer votre taux de graisse grâce à l’intelligence artificielle. Il suffit alors de suivre le tutoriel pour prendre plusieurs photos de son corps (sous tous les angles), la suite logicielle associée s’occupant du reste. Amazon précise d’ailleurs que les clichés de son corps ne sont pas stockés sur les serveurs d’Amazon. On aimerait y croire. Notons également que cette fonction est réservée aux personnes majeures.
La seconde fonction est plus anecdotique. Elle permet de capter en continu votre voix, l’intelligence artificielle – encore elle – s’occupant d’analyser votre humeur, voire votre niveau de stress. Assez étrangement, les deux micros intégrés sur le Halo permettent d’activer ou désactiver la fameuse fonction Tone mais elle ne permet pas d’utiliser Alexa, l’assistant vocal d’Amazon.
Le premier bracelet connecté d’Amazon propose pour le reste de suivre la qualité du sommeil et ses activités sportives. Seules deux activités sont détectées automatiquement : la marche et le footing. Il faudra utiliser le smartphone pour lancer manuellement le comptage du nombre de pas, de la fréquence cardiaque et des calories pour d’autres sports. Plusieurs autres partenaires du géant du e-commerce pourront à l’avenir proposer de nouvelles fonctions. On parle notamment de Weight Watchers qui pourra utiliser le bracelet pour donner des conseils minceur.
Moyennant finances. Car pour utiliser le Amazon Halo, en plus de dépenser 64,99 $ pour l’acquérir, Amazon compte imposer un abonnement mensuel de 3,99 $ pour bénéficier sur le cloud des fonctions liées à l’intelligence artificielle. Si vous résiliez cet abonnement, toutes les autres fonctions resteront heureusement disponibles. Un pari risqué. Reste à savoir si Amazon conservera ce modèle économique dans les mois à venir ou s’il l’adaptera. Affaire à suivre.