La Maison horlogère suisse Richard Mille déjoue une fois de plus les codes du design horloger avec une montre audacieuse, insolante, singulière et définitivement rock. Zoom sur la nouvelle RM66 Tourbillon Volant.
Tout dans les gestes et dans l’attitude
Pour cette création, Richard Mille a souhaité mettre l’emphase sur les gestes de la main, ceux qui en disent long et qui peuvent aisément se passer de paroles. Ici, c’est un signe en particulier qui s’expose : celui des cornes, avec le poing fermé, seuls le majeur et l’auriculaire sont fièrement dressés, paume de la main tournée vers l’extérieur. Aussi appelé « cornes du diable », ce geste bien connu ne date pas d’hier, et signifie différentes choses selon la culture, l’époque ainsi que le contexte. En Occident et depuis de nombreuses années, on l’associe très souvent à l’univers du rock, aux idées de liberté et de rébellion.
RM 66 Tourbillon Volant : une montre qui affiche clairement son esprit libre et rock
C’est cette même attitude rebelle qu’empreinte Richard Mille avec sa RM 66 (nom ô combien évocateur), qui va clairement à contre-courant des habituels modèles de montres que l’on peut croiser. La marque signe un garde-temps impertinent et insoumis qui ne cherche pas l’amour de tout le monde, se contentant d’être comme il est. Tout simplement.
Rentrons maintenant dans le vif du sujet. Au menu de cette RM 66 Tourbillon Volant, un boîtier tripartite de forme tonneau, comprenant une carrure en titane grade 5 avec inserts en or rouge 5N poli au motif « clous de Paris », ainsi qu’une lunette et un fond en Carbone TPT, un matériau exclusif composé de fibres de carbone. À 3h, la couronne de remontoir faite d’un rubis rouge synthétique entouré de caoutchouc noir, semble emprisonnée dans les griffes d’une sorte d’araignée en titane, avec au centre la représentation d’un crâne.
Place ensuite au cadran, pièce clé de cette tocante. Construit de façon très ajourée, comme beaucoup de modèles de la marque, il affiche une main de squelette en or rouge 5N faisant les fameuses cornes du diable, et semblant agripper en même temps le mécanisme. Elle constitue l’élément phare de cette création.
Au-dessus, à 12h, siège fièrement le tourbillon volant avec son balancier à inertie variable. Sur le pourtour intérieur, un rehaut en titane grade 5 avec un traitement galvanique noir est surmonté de marqueurs lumineux dont la forme évoque celle des médiators de guitare. Les pointes des aiguilles heures/minutes sont aussi lumineuses. Tout est magnifiquement construit, de sorte à donner l’impression que ce cœur flotte au milieu du cadran.
Sur cette montre, la marque a placé de manière subtile une multitude de clins d’œil aux univers musicaux du punk, du métal et du rock. Et pour laisser la place à tous ces éléments soigneusement répartis, Richard Mille a choisi un bracelet en caoutchouc noir, simple et passe-partout.
Concernant le mécanisme, il s’agit-là du calibre RM66, un mouvement tourbillon à remontage manuel avec heures et minutes, spirale elinvar par Nivarox, dispositif antichoc, fréquence de 21’600 A/h, et réserve de marche de 72 heures.
La RM 66 Tourbillon Volant est une montre bien particulière qui est évidemment proposée en édition limitée, pour un nombre très restreint de 50 pièces, chacune au prix de 1 095 000 USD. Si les chances de pouvoir se la procurer sont minces, elle reste tout de même une pièce admirable, originale, faisant preuve d’un très haut savoir-faire horloger.