Quel est le point commun entre la plupart des smartwatchs « non-Apple » du marché ? Elles intègrent une puce tout-en-un en provenance du fondeur américain Qualcomm, déjà réputé pour proposer des solutions équivalentes pour smartphones. Et pour permettre au secteur des smartwatchs de se développer, Qualcomm vient d’annoncer une nouvelle plate-forme baptisée Snapdragon Wear 4100/4100+ qui leur est destinée. Cette dernière a pour ambitionner de concevoir des montres connectées plus puissantes et plus autonomes.
+85 % de puissance, -25 % d’énergie consommée
Avec le Snapdragon Wear 4100, Qualcomm cherche donc à mettre la barre haut à l’aide d’une puce intégrant un CPU quatre-coeurs ARM Cortex-A53 gravé en 12 nm et tournant à 1,7 GHz, un GPU Adreno 504 et une mémoire vive annoncée comme plus rapide. À titre de comparaison, les générations précédentes des puces de la marque intègrent un CPU ARM7 à quatre cœurs gravé en 28 nm. Résultat : Qualcomm s’enorgueillit de proposer avec le Snapdragon Wear 4100, et sa déclinaison plus haut de gamme 4100+, 85 % de performances en plus par rapport à un Snapdragon Wear 3100 que l’on peut retrouver entre autres sur des smartwatchs Fossil, Mobvoi, Motorola ou Montblanc.
Et si cela n’était pas déjà suffisant, c’est également une baisse de 25 % de la consommation énergétique qui est annoncée, la performance étant rendue possible grâce à la finesse de gravure de la puce, ainsi qu’une nette hausse (2,5 x) des performances graphiques.
Une puce conçue pour les smartwatchs
Finalement, qu’est-ce que différencie une smartwatch équipée de cette nouvelle puce d’une autre montre connectée plus « classique » ? Qualcomm a choisi d’intégrer nativement dans sa plate-forme des fonctions que pourront exploiter les constructeurs de smartwatchs qui le souhaitent. La puce gère en effet nativement les fonctions basiques des montres connectées : réveil haptique, compteur de pas, alarme, heure…, le tout dans une optique d’économie d’énergie.
Et pour les marques qui choisiront d’intégrer une caméra dans une future smartwatch, la puce de Qualcomm propose nativement d’augmenter leur définition pour passer à 2 x 16 mégapixels contre 1 x 8 mégapixels auparavant. D’autres fonctions sont également mieux gérées dont notamment l’intégration d’un assistant vocal capable de fonctionner sans passer par le smartphone ou une meilleure gestion des écrans « always-on » qui permettent d’afficher l’heure en permanence en « dégradant » volontairement la qualité de l’écran et ainsi préserver la batterie.
Les premières smartwatchs à en bénéficier
C’est l’information la plus confidentielle du moment, rares étant pour l’heure les marques ayant annoncées leur soutien à cette puce toute récente. Elles sont même précisément trois ! Mobvoi prévoit d’intégrer la puce Snapdragon Wear 4100 sur sa prochaine TicWatch Pro, le chinois BBK en fera de même sur sa Z6 Ultimate, tout comme Suunto sur sa Suunto 7.