L’industrie horlogère suisse, longtemps considérée comme le fleuron du luxe et de la précision, traverse actuellement une période très tumultueuse. Après des années de croissance soutenue, notamment grâce à une demande asiatique florissante, le secteur est aujourd’hui confronté à une crise profonde, principalement attribuée à un ralentissement économique en Chine. Une situation qui soulève des questions cruciales sur l’avenir de cet univers prestigieux.
L’importance du marché chinois sur l’horlogerie suisse
Le marché chinois représente une part significative de la demande mondiale en montres de luxe. Avec l’essor de la classe moyenne et des ultra-riches, la Chine a observé une montée en puissance des consommateurs recherchant des produits symboles de prestige et de succès, notamment les montres suisses.
La culture du cadeau, très présente en Chine, a également renforcé l’attrait de ces produits, souvent choisis pour célébrer des relations professionnelles ou pour marquer des événements importants.
Hong Kong en particulier, joue un rôle clé, faisant office de hub stratégique en facilitant les ventes vers la Chine continentale et le reste de l’Asie.
Un marché chinois en déclin
La Chine a donc pendant bien longtemps été considérée comme un moteur de croissance pour les horlogers suisses, mais il semblerait que cette époque soit révolue. En effet, le pays connaît actuellement une baisse importante de sa demande concernant les montres de luxe. D’après le journal Le Monde, les exportations horlogères vers ce pays ont chuté de 49,7 % en septembre 2024, tandis que celles vers Hong Kong ont diminué de 34,6 %.
Cette tendance s’explique par plusieurs facteurs :
- Le ralentissement économique
La Chine fait face à une croissance économique moins dynamique, affectant le pouvoir d’achat des consommateurs et leur appétit pour les produits de luxe.
- La crise immobilière
Les difficultés du secteur immobilier chinois ont engendré une incertitude économique, poussant les consommateurs à réduire leurs dépenses secondaires.
- Le chômage des jeunes
Un taux de chômage élevé parmi les jeunes générations limite leur capacité à investir dans des biens de luxe, y compris les garde-temps suisses.
Quel impact sur les exportations suisses ?
Les répercussions de la baisse de la demande chinoise se font sentir sur l’ensemble des exportations horlogères suisses. En octobre cette année, la demande en provenance de la Chine et de Hong Kong a continué de baisser, et avec elle les exportations.
Dans le Figaro, Ludovic Voillat, secrétaire général de la Convention patronale de l’industrie horlogère suisse a déclaré : « Il n’y a pas de chiffres officiels, mais on estime qu’il y a une cinquantaine d’entreprises qui sont touchées dans la branche, soit à peu près 15 % ».
La situation est critique, à tel point que des entreprises ont dû recourir au chômage partiel pour leurs employés afin de pallier à cette régression. Une mesure rarement observée dans ce secteur.
Les stratégies des grandes marques pour faire face au problème
Face à cette crise, les grandes maisons horlogères adoptent diverses stratégies pour atténuer l’impact. Certaines marques, comme Breitling par exemple, cherchent à développer leur présence dans des contrées moins affectées par le ralentissement chinois, telles que la Malaisie, l’Indonésie, les Philippines et l’Inde.
D’autres enseignes tentent quant à elle de miser sur l’innovation en sortant de nouveaux modèles et collections. Une bonne façon de stimuler l’intérêt des consommateurs et de compenser la baisse des ventes sur les marchés traditionnels.
Enfin, comme on l’a vu plus, haut, certaines structures choisissent de prendre des mesures en interne pour maintenir la rentabilité, comme la réduction des heures de travail ou la rationalisation des processus de production.
Perspectives d’avenir
Malgré les défis actuels, certains experts restent optimistes quant à une reprise éventuelle. La Fédération de l’industrie horlogère suisse souligne que le secteur a déjà traversé des périodes difficiles et a plusieurs fois démontré sa résilience. Toutefois, la dépendance à l’égard du marché chinois impose une réflexion plus globale sur la diversification des marchés et des stratégies commerciales pour assurer une croissance durable dans un environnement mondial qui évoluent constamment.
La capacité des marques à innover, à jouer sur plusieurs marchés et à adopter une gestion plus agile sera essentielle pour naviguer dans cette période difficile et préserver le niveau d’excellence de l’horlogerie suisse.
Marconi pierre
12 décembre 2024 à 11 h 05 minBravo pour l article . Mais il manque certaines informations. L’existence de copie parfaite a 100 € . Prix de revient d’une Rolex , Omega et Autres, vendus de 8000 a 15000 € selon les marques.
soit 50 fois plus cher .!!!!
La fête est bien finie , le peuple se rend compte de cette grosse escroquerie.
kant
23 décembre 2024 à 7 h 38 minSi je comprends bien, quand les jeunes chinois n étaient pas au chômage, ils achetaient des montres suisses a 10 000€, c est bien ça ?