Lorsqu’il fait sombre ou complètement noir, certaines montres rendent tout de même possible la lecture de l’heure grâce aux indications éclairées. C’est ce que l’on appelle la luminescence horlogère. Pour permettre cela, le fabricant applique une matière spéciale sur les aiguilles, les chiffres et/ou les index, alliant ainsi la chimie à l’horlogerie.
La naissance de la luminescence
Elle apparaît au 19ème siècle, on parle alors de radio-luminescence. Les premières montres lumineuses contiennent des matériaux radioactifs comme le Radium. Cependant, les risques pour les ouvriers liés à la manipulation de ce dernier sont importants, et il finit par être interdit en 1963. Le Radium est remplacé par le Tritium, légèrement radioactif mais supposé être non nocif pour la santé.
Plus tard, dans les années 90, le Luminova est inventé par l’entreprise japonaise Nemoto. Cette nouvelle technologie de pigments phosphorescents a l’avantage de ne pas être radioactive. Elle est utilisée en horlogerie mais aussi dans le domaine de la signalétique.
Enfin, le SuperLuminova apparaît en 2007 et se réserve entièrement à l’horlogerie.
Les différents types de traitements luminescents
Tritium
Il s’agit d’une matière radioluminescente contenant du Tritium, une variante de l’hydrogène. Beaucoup moins nocif que le Radium, il reste cependant légèrement radioactif.
Il émet de la lumière en permanence pendant 12 ans, période correspondant à sa moitié de durée de vie puisqu’il perdra ensuite de sa luminosité.
On retrouve principalement le Radium dans les montres plongée ou militaires. Il est soumit à une réglementation stricte (norme ISO 3157). Interdit en France depuis 2002, vous pouvez encore le trouver en achetant des montres d’époques.
LumiNova et SuperLuminova
Présente dans la majorité des montres d’aujourd’hui, cette peinture phosphorescente composée d’aluminate de strontium est non toxique et non radioactive. Elle fonctionne comme un accumulateur, c’est-à-dire qu’elle est permet d’emmagasiner la lumière naturelle ou artificielle pour ensuite la restituer lorsqu’il fait sombre. Ce procédé offre donc une utilisation infinie puisque la matière ne vieillit pas mais demande juste d’être rechargée.
Le Luminova est utilisé en signalétique et en horlogerie.
Le SuperLuminova arrive après le Luminova, en 2007. Contrairement au précédé, ce matériau est entièrement réservé au domaine de l’horlogerie. Il présente aussi une luminosité supérieure.